Hier soir, au cours du banquet-banquette-qui suit ordinairement le café-philo, nous avons pu ingurgiter d'énormes quantités de vide, du fait de la composition de la matière en atomes, électrons et entre eux, beaucoup de vide. Mais nous fûmes néanmoins repus et en cela, fort satisfaits.
En réalité, ce qui existe compose l'Etre et celui-ci ne peut être que ce qu'il est sinon il ne serait pas tel que nous le percevons. De sorte qu'on ne voit pas ce qu'on pourrait lui adjoindre, du moins y ajouter quelque chose d'essentiel. Dans ce que nous faisons, il n'y a de vérité que dans le superficiel, l'essentiel ne dépendant pas de nous.
L'Etre est, au sens paménidien du terme et le vide, qui en fait partie intégrante, n'est donc en rien du non-être. Le vide, qui est essentiel, existe donc bel et bien de sorte que l'on n'a pas à s'affliger lorsque, jour après jour, on constate le vide de sa pensée. Car même ainsi, elle est une forme de plénitude, puisque l'on peut renoncer à tout, sauf à la pensée, même si celle-ci est totalement vide.
Ce qui, au final, est un motif de contentement, car ainsi ne serons-nous pas assaillis par plein de doutes !