A l'évidence, oui. Les relations humaines sont basées sur des rapports de domination, la perversité inhérente à l'humanité faisant éprouver aux représentants de cette espèce davantage de contentement dans la domination que dans la coopération. D'autant qu'il est difficile de prévoir le comportement de celui avec qui l'on coopère, alors qu'il suffit de dicter au dominé sa ligne de conduite.
L'homme est un loup pour l'homme; comme le loup, l'homme ne peut vivre qu'en bandes, mais contrairement au loup, il a eu, très tôt, conscience de l'existence d'autres bandes et a vu- et voit encore- en celles-ci, des rivales.
Celui qui dirige une bande et qui pense pouvoir avoir un rôle dominant, peut se faire de ces rivaux des alliés. A la condition toutefois que ces derniers acceptent d'être vassalisés, dans le cas contraire, il les considérera comme des adversaires qu'il lui faudra impérativement neutraliser.
Ce qui relève plus particulièrement les relations internationales peut se résumer à cela. Il arrive parfois qu'un personnage hors du commun mais idéaliste, veuille modifier cet état de faits. Ainsi un célèbre Général français avait pu penser que dans le cadre européen, une sorte d'isocratie des nations serait possible. Mais ce n'était qu'une brève rêverie !