« Dans sa forme la plus insidieuse, la peur prend le masque du bon sens, voire de la sagesse, en condamnant comme insensés, imprudents, inefficaces ou inutiles les petits gestes quotidiens de courage qui aident à préserver respect de soi et dignité humaine. […] Dans un système qui dénie l’existence des droits de l’homme fondamentaux, la peur tend à faire partie de l’ordre des choses. Mais aucune machinerie d’État, fût-elle la plus écrasante, ne peut empêcher le courage de ressurgir encore et toujours, car la peur n’est pas l’élément naturel de l’homme civilisé ».
Aung San Suu Kyi, dans Freedom from fear
Ce qui est complexe est inutilisable. Ceux qui se cachent derrière des propos abscons et incompréhensibles ont fréquemment des intentions louches. Ex: les "décoloniaux". Derrière leurs propos incompréhensibles sur une prétendue décolonisation qui serait à mener en Occident contre les mâles blancs cisgenres, oppresseurs de nature, se cache un projet de conquête et de colonisation mené par certaines "élites" US, pour transformer nos nations, ou ce qu'il en reste, en juxtapositions de communautés s'affrontant les unes aux autres. Pourtant, il y a bien une décolonisation à mener, celle par rapport au $ US, par rapport à l'extraterritorialité du droit US, par rapport aux sanctions US unilatérales, par rapport à l'interventionnisme militaire US, etc...
Il y a en outre une désintoxication des esprits à mener, à savoir ceux qui gobent tout cru le mythe du danger russe, alors que le Kremlin n'entretient aucun courant "orthodoxo-gauchiste", ou droitiste, en Occident.
On apprend que les pharaoniques constructions au Qatar pour le prochain Mondial de foot ont déjà fait 6 500 morts parmi les ouvriers (épuisement et maladies). Sur place, on explique que « la mortalité parmi ces groupes se situe dans une fourchette qui correspond à la taille et à la composition démographique de la main-d’œuvre immigrée ».
Ah, nous voilà rassurés. Mais on en regretterait presque les vieux théoriciens de la lutte des classes du temps jadis, eux auraient su que les décoloniaux et leurs soutiens financiers sont au service d'intérêts de classe bien particuliers. Nos progressistes domestiques préfèrent agiter un épouvantail islamo-gauchiste, concept aussi fumeux que l'hitléro-trotskysme qu'ils agitaient autrefois, mais qui permet de masquer le réel. Ah, la pensée complexe, quand elle aux mains des progressistes, produit de ces joyaux de la pensée !
Et ainsi, l'on voit fleurir le concept de "racisme anti-musulman", aussi vaseux que celui de "race juive", cher aux nazis. Derrière ce trouble concept de race, on peut mettre tout et n'importe quoi, y compris les religions. Comme toujours, pour certains, il ne s'agit que de créer du désordre qui ne profitera au final qu'aux parasites de l'upper-class.
Mais la défenseurE des droit-e-s va certainement se saisir de ce sujet-ette-.
Je rejoins complètement Yannick (et Étienne Klein) pour défendre la complexité, qui est d'ailleurs l'un de mes thèmes privilégiés. Je regrette bien entendu, l'indifférence voire la défiance qu'elle suscite et si la paresse en est une es explications comme cela été mentionné, il me semble également qu'il convient d'évoquer ici le chapeau de ce post, à savoir la peur.
Face à la complexité, surgit en effet la peur de pas comprendre et de se ridiculiser face à autrui. C'est également associé à la crainte d'un déficit de maitrise, de nature à nous fragiliser ou à réduire notre pouvoir et notre emprise sur nos semblables.De ce fait toute référence à la complexité est expurgée et censurée par les divers dispositifs d'oppression et d'aliénation, dont la hantise est le développement d'une pensée élaborée et par la même libre et insoumise.
Il ne faut pas accorder trop d'importance aux gens qui ont le verbe haut, ce sont avant des nombrilistes (ex: les universitaires, "français" de papier, mais américains de coeur, qui s'insurgent quand leur ministre ose les recadrer). Ah, certains ont de ces pudeurs!
Plutôt que d'écouter ces blablatistes, intéressons-nous au monde réel.
Nous observons avec une lunette télescopique ce qui se passe en Russie avec cette affaire navalny,dit Kamel Daoud ,ce qui crée un effet de loupe , ce qui déforme notre vision ,en plus nous les occidentaux nous portons des lunettes rose bonbons de la liberté que nous connaissons dans nos belles démocraties,que de référentiel déformant dirait Patrice ...Ce qu’on ne voit pas c’est que Poutine est aprecies par sa population a 60%.La puissante propagande a fait son œuvre...soyons réalistes .j’ai tout aussi peur qu’Admin de ..la bêtise : ce mur érigé tout autant par des gens instruits que par des femmes de ménage. Je refuse la complexité du monde :voilà ce qu’ils disent tous .mais pourquoi ?cela a été dit sur F inter ..;: Pour avoir du succès médiatique il faut des idées SIMPLISTES.une idée nuancée,subtile,alambiquée à L’extreme vas laisser indifférent.de surcroîts Étienne Klein soutiens de part son concept d’ultracrepidarianisme qu’Une personne qui parle de manière nuancée n’as aucun succès face à une personne qui parle d’un ton assuré ( et ne dit que des contre verite ) c’est ça le pire aussi !.!.!. .mais il y a une autre raison pour laquelle la complexité est détestée :pas par tous heuresement (les auditeurs de France Culture !)les empêchements à l’evolution sont toujours les mêmes,bizarre que le café philo n’en ait jamais abordé la teneur...LES VOICI :LA PEUR L’ORGEUIL LA PARESSE.la complexité fait peur ,on risque de passer pour un con si on dit j’ai pas compris.on perd la face(orgueil)la complexité nécessite un effort hors les gens déteste faire un effort (trois personne se lève et quitte le café philo quant notre génial mais laborieux Patrice commence à parler euh non à disserter) et puis se rajoute la composante humaine à savoir.amour et domination.pour aborder la complexité il faut aimer son interlocuteur faute de quoi on vas sombrer dans la défiance en lieu et place de la confiance.le discours des islamogauchistes donne la mesure des ravages que cela provoque,son cortège de victimisation et puis vient la colère et puis les rejets Mme Babinter doit renoncer devant les autres en colère et caetera.soyons lucide le devoir epistemique deviens de plus en plus rare ,l’honnetete intellectuelle étouffe sous le poid des présupposés ,des idéologies,des fakes news,des manipulations complotistes,des lobbyistes qui agissent cachés dans l’ombre des systèmes complexes !
Savoir, connaissance...lequel dépend ou découle de l'autre? C'est la Nième version de l'oeuf et de la poule.
L'un se bâtit sur des certitudes et veut enterrer les doutes dans lesquels il ne veut voir que de l'indécision, l'autre ne veut se fier qu'aux doutes pour ébranler les certitudes qu'il considère comme menant au dogmatisme. Quant à la vérité, elle est comme le temps chez St-Augustin. Tout le monde sait ce que c'est, mais quand il s'agit d'en donner une définition...
Les scientifiques, à juste titre, hésitent, car ils savent bien que tout le réel ne peut être englobé dans une pensée. Les philosophes s'en tirent par une pirouette qu'ils appellent recherche de sens. Au moins, avec un tel concept, on est sur une base ferme à défaut d'une connaissance établie. Le sens en question, comme le temps, nul ne sera en mesure de le définir, mais on s'en moque bien puisqu'il ne doit faire l'objet que d'un questionnement.
Alors, parfois, il faut sortir des abstractions et regarder le spectacle du monde réel. Quelle en est la leçon à en tirer en ce moment si particulier où la science est mise en doute car le bon peuple, à juste titre, soupçonne qu'il y a, autour du pouvoir, de plus en plus de Lyssenko et de moins en moins d'Einstein. Au moins dans le domaine médical. Car que voit-on?
En pleine guerre froide sino-américaine, apparaît un virus. On le laisse se répandre, car il ne saurait être question de fermer les frontières, le dogme des élites (la caste parasitaire mondialisée) étant qu'il faut supprimer les nations et donc les frontières. De fait, le virus se diffuse. Les élites en profitent pour distiller un discours anxiogène sur le nombre de morts, puis le nombre de réanimations, puis le nombre d'hospitalisations, puis sur l'épidémie de cas lesquels sont rapidement devenus des cas contacts, puis sur les variants, puis sur les virus mutants, puis sur les virus mutants hyper contagieux, et enfin les mêmes, mais hors de contrôle. Chaque jour, un nombre astronomique de contaminés est annoncé. Résultat des courses: au bout d'un an, 99,965% des contaminés ont survécu ! On est loin des chiffres des épidémies précédentes, notamment en 1969 ou en 1957. Mais de cela, on n'en parle pas, cela aurait le tort d'être rassurant. On a préféré déclarer, de manière mensongère, morts du covid tous ceux qui étaient morts de vieillesse ou de la grippe saisonnière.
Voilà ce qu'est devenu l'Occident: une nef des fous. Quand les gangsters covidistes auront bien malaxé les esprits, que vont-ils nous servir? Tout ceci est-il une préparation à la guerre pour sortir de l'impasse financière dans laquelle les néo-conservateurs nous ont plongés? Pour l'instant, ils se contentent de pitreries comme celles de la CEDH à propos de l'escroc Navalny, ou des divagations de la "défenseurE des droits" française, destinée à assurer la mainmise des dealers et des salafistes sur des portions grandissantes du territoire provisoirement encore national. Ils ne s'en tiendront certainement pas là.
La politique est l'art d'esquisser un destin et de proposer un dessein pour une communauté...politique, cad nationale. Le droit dit "européen" a pour mission de saccager le politique, cad l'idée même de nation. Pour ce faire, il érige en surhomme celui qui sape les fondements d'une nation, quel qu'il soit. Elu par personne, le juge européen se veut être le nouvel inquisiteur qui définit le bien et la mal selon les critères établis par les néoconservateurs US. Allons-nous les laisser ériger des buchers? L'Europe du XXIe siècle mérite mieux que des nouveaux Torquemada et des nouveaux Lyssenko. Sachons relever le défi.
En effet Socrate dit " la seule chose que je sais est que je ne sais rien", ce en quoi il fait preuve d'une humilité exagérée, car il est évident qu'il n'est dépourvu de tout savoir. Il adopte probablement cette posture pour susciter des réactions, dans l'optique de ce qui est bien illustré par l' amusante image supra, ou selon une autre formulation: rien ne doit être admis sans examen préalable.
Au demeurant, il me semble que la vérification, l'expérimentation et le recoupement ne doivent pas se voir rejetés sans autre forme de procès, car ce sont là même les outils qui nous permettent de faire un tri salutaire entre les propositions valides et à l'inverse: les infox, bobards, billevesées et autres sophismes...
Ces derniers sont d'ailleurs souvent employés au pur profit de l’énonciateur, quand cala n'est pas à des fins d'escroquerie. C'est pour cela que l'esprit critique ne peut se passer de la vérification, la vérité étant selon Tristan Garcia "un redoublement d'être" ou autrement dit ce qui justement se retrouve après avoir été passé au crible du contrôle.
De même je pense avec Descartes, lequel en a fait tout un discours, que la méthode, loin d'être une aliénation, est au contraire, à l'identique de l'habitus qui nous permet de poser un pied devant l'autre en équilibre dynamique, une capacité qui nous permet de progresser.
Ceci d’autant plus si nous savons laisser une place à l'imagination, pour compenser la rigidité de le vérification, car elle possède la capacité d’échapper au contrôle qualité et autorise à explorer d'autres itinéraires.
En effet, par essence l’imagination est ce qui se réfère à ce qui n'est pas, également appelé la fiction, mais qui possède le pouvoir quasi surnaturel de faire bouger les lignes et de déplacer l’horizon de notre monde.
Les voies qui permettent d'accéder à la raison sont multiples, et toutes sont des enluminures de l'esprit. Toutes sont pertinentes pour vaincre les ténèbres de l'obscurantisme.
La raison est ce qui permet d'accéder à la connaissance et aux moyens nécessaires pour y parvenir. On saluera l'admirable succès de "Perseverance". Il illustre le coté positif des USA, celui des pionniers et des conquérants qui ne reculent devant aucun défi, devant aucune audace.
N'oublions pas que la lumière est source de perception et donc par extension de connaissance et d'intelligence. C'est pour cela que le vaste mouvement de renouvellement des idées de la fin du XVIII s. a pris le nom de Lumières ,au pluriel en français, mais Erklärung et Enlightment sont au singulier.
Comme la citation d'Audiard le souligne, les punks,excentriques et autres fêlés sont peut-être plus proches de la sagesse et de la compréhension que les zélateurs conformistes de la doxa (cf. le rôle des fous du roi et l' Éloge de la Folie d’Érasme).
"Heureux les fêlés, car ils laisseront passer la lumière" (M. Audiard).
La punkitude a saisi nos élites, et le covid les rend risibles. L'éradication de l'épidémie dans toute la sphère eurasiatique (de Tokyo à Minsk) est intéressante. On a l'impression qu'en Occident, elles s'acharnent à la faire durer aussi longtemps que possible. Cela cacherait-il une réforme monétaire? Je suggère à C. Lagarde de faire mettre sur les billets: "In covid, we trust".
La maxime des Punks n'est pas inéluctable et l'on constate que la défiance envers la société ultralibérale et consumériste se développe. En témoignent l'essor des préoccupations écologiques ainsi que de diverses démarches de quête de sens et d’accomplissement, dont la philosophie n'est pas la moindre...
Tordu de rire à lire la vivisection philosophique à laquelle se livre Brice sur mes propos,mais haut combien passionnante .je me balader dans les rues de Paris en 1981 quartier Saint Denis , c’etait la fin des pattes d’eph et le début de l’ere Punk : dont la philosophie se résume à un NO FUTUR .je vis sur un poteau -achete travail consommé et meurt - ca m’a choqué car cela remetais en question le sens de la vie que me proposait la société.comme abscence de sens .impregne par la civilisation des loisirs le travail n’a ou n’avait pas de sens .faire la fête en permanence,se defoncer (dans le sport)voir autrement..! Rire et voyager en contact avec la nature voilà qui me parait avoir du sens .quel utopie ! Et pourtant chacun choisit dans la course au bonheur qui est gagnant celui qui a un gros compte en banque ou celui qui a de merveilleux souvenirs dans la tête ,tous se perdera dans la nuit des temps ..
La peur est un affect produit par notre psychisme suite à la détection, plus ou moins appropriée, d'une menace par des mécanismes rapides et automatiques, ce qui correspond au Système 1 selon Daniel Kahneman ("Nobel d'économie" en 2011). Alors que le Système 2 se révèle plus lent, plus réfléchi et plus logique. Il permet donc évaluation bien plus précise de la situation, mais du fait de sa lenteur il n'est pas approprié à certaines situations, comme par ex. le pilotage , situation évoquée par Yannick. De plus du fait de sa composante émotionnelle le Système 1 est plus particulièrement apte à nous inciter à des actions concrètes.
Comment dominer ses peurs :par une évaluation honnête et raisonnable du risque,du danger réel et non imaginaire à outrance .Chacun réagit suivant son âme courageuse ou ..moin !Quoique ,en tant qu’acrobate aérien je me suis aperçu que j’ai une vision déformée par ma pratique et notemment sur le mot DOUTE .il ne peut y avoir aucun doute dans ma pratique,car c’est la mort assurée.d’ou nos différence et différents..on peut honorer l’action sacrificielle du prof de philosophie qui démissionne pour ses élèves ( Lemaire )et pour la France républicaine laïque.Pour lui aucun doute il se doit de résister comme en 40 face aux allemands.N’ayant pas peur des menaces de mort et de l’opprobe que sa hiérarchie tente de jeter sur lui on nom d’un soi-disant devoir de réserve.un vrai lanceur d’allerte se prof de philo. Mais où se cachent les petits Eichmann ?!?! Se sont ses chefs d’etablissement qui veulent être bien noté (car ils sont noté) et surtout pas de vagues..ils ont peur d’etre retrograde en lycée à problème,peur de perdre la face ,peur des parents d’eleves ,peur de perdre leur emploi.Qui vas dire qu’en comprenant leur peur ils ont raison d’agir comme des lâches ? QUI .Jean Luc nous parle du vernunft ,de ce devoir morale sans qui les risques de dévoiement nous feront sombrer et nous disloquer (dans des verbiages stériles).Jean Louis Goepp nous as rappeler que la démocratie est fondée sur la vertu .Tres beau rappelle qui met en évidence la chance de vivre en France alors que dans d’autres pays règne corruption , mafia économique ou religieuse !l’idee de Transcendance part dans des directions opposées en France ,on s’enracine dans des systèmes qui s’opposent ,chrétienté contre islam ,et le sens du devoir devient Guerre ! Les uns ont comme devoir de « protéger « les femmes de violeurs éventuelles !elles sont d’une tél provocation sexuel ....! Les autres ont comme devoir de protéger les femmes en les laissant totalement libres et égal aux hommes.Après tout comme dirait Christianne Taubira « DE QUOI J’ME MÊLE «
Réflexion faite par un professeur dans le film TOUTE UNE VIE de Claude Lelouch « la peur n’a qu’un seul but c’est d’etre dominee
Évolution personnelle :la peur n’a qu’un seul but c’est d’etre dominee
N’oublions pas toute les peurs sont imaginaires...
Cela est évident. Je reprends ma distinction germanique entre "verstehen" et "mit Vernunft denken". C'est la différence entre comprendre le monde objectivement, en tant qu'il est un objet d'étude, et agir en ayant une conscience morale, en se préoccupant des conséquence de son acte. Nous appréhendons alors notre environnement et le monde, subjectivement, en faisant appel à nos perceptions, nos intuitions mais aussi notre faculté de raisonner.
Mais la raison aussi a ses limites et une rationnalité bien comprise est aussi celle qui sait apréhender ses limitations . Ceci à la manière dont les philosophes sceptiques nous l'avait déjà enseigné dans l'antiquité. Kant pour sa part a rédigé "Kritik der reiner Vernunft" ou la Critique de la Raison Pure pour les non germanophones, soulignant lui aussi les égarements, notamment métapysiques, auquels certains raisonnements peuvent nous conduire.
C'est pour cela que le concours des affects reste indispensable pour aboutir à une conduite cohérente, cf. "Spinoza avait raison" d'Antonio Damasio.
Il est de bon ton de faire la promotion, de nos jours, de ce qu'il n'y a pas si longtemps, ceux qui se disaient savoir interpréter le "sens de l'Histoire", nommaient une déviation bourgeoise. Mais la sexualité est une affaire privée, et la politiser, tout comme on politise la "race" d'ailleurs, est la manifestation d'une phénoménale régression. Fort heureusement, cela ne concerne que l'Occident, qui, et je m'en félicite, est, dans sa forme actuelle, en pleine décomposition.
Mais n'oublions pas que la civilisation européenne est celle qui a vu naître les Lumières, la foi en la raison, qui doit être capable d'englober toutes les pensées dans une argumentation rationnelle permettant leur compréhension (all: Verstand), mais aussi une attitude raisonnée et donc raisonnable, fondée sur le sens moral (all: Vernunft). Une civilisation est ce qui donne du sens à la vie, est ce qui permet le dépassement de soi pour aller vers un projet collectif.
Or, l'Europe, ou du moins ses pitoyables élites post 68tardes, a décidé de n'être plus rien, sauf peut-être un marché, et encore. Le sexe et la race sont son seul horizon. Laissons les USA à leurs lubies mortifères et réapprenons dans un premier temps à avoir peur. "La tâche morale la plus importante aujourd'hui consiste à faire comprendre aux hommes qu'ils doivent s’inquiéter et qu'ils doivent ouvertement proclamer leur peur légitime", avait écrit Gunther Anders, le premier mari d'Hannah Arendt. Pas la peur du corona, distillée par les médias aux ordres et qui cherchent à faire de tous des "analphabètes de l'angoisse", manipulables à l'envi mais la peur de la fin de notre civilisation. Sinon, nous deviendrons tous des "fils d'Eichmann", obéissants et serviles jusqu'à la nausée.
La peur est un affect fondamental, probablement retenu par l'évolution bien avant l'apparition des hominines, dont la finalité est de préserver l'organisme d'éventuels menaces à l'encontre de son intégrité. Comme tout affect elle est indispensable à la survie, mais ses effets peuvent parfois se révéler inappropriés.
C'est pour cela qu'il revient à nos fonctions supérieures d'en moduler les effets, de préciser le niveau de dangerosité présupposé par la peur et d'orienter notre réaction vers la fuite, le combat ou au contraire à ignorer une menace illusoire.
Il s'agit en effet de comprendre, tant nos propres mécanismes psychologiques que de savoir analyser les situations pour en dégager les potentialités néfastes.
La peur est par excellence, un levier permettant la manipulation, ce qui est bien connu et exploité de longue date par les religions et les politiciens.
À propos des interventions précédentes cela m'évoque l'aphorisme de Pascal qui stipule que " qui veut faire l'ange fait la bête". Il apparait nettement que les idées les plus généreuses et les plus brillantes peuvent être accaparées par des groupes et des individus animés par des préoccupations égotiques et par la joie malsaine de pratiquer autant la dévalorisation d'autrui que son ostracisme.
En ce sens l'exemple des mouvements communistes du XXe s. est édifiant, à partir de convictions généreuses, ils ont abouti à des abominations dont l'apogée à été atteinte le génocide que les Khmers Rouges ont perpétré envers leur propre population.
Cela ne doit ne doit cependant pas aboutir à un rejet global, systématique et irréfléchi des grands principes humanistes ni à condamner a priori les utopies, celles ci étant souvent les prémices d 'embellies futures.
La "cancel culture" et le "wokisme" ne peuvent en aucun cas constituer un alibi permettant de justifier l'homo- et la transphobie, qui restent une atteinte majeure à la dignité humaine dont l'ignominie est à dénoncer sans ambage et sans complaisance.
Cf. la citation de Barack Obama dans l'article "woke" de Wikipedia, dont voici le lien: https://fr.wikipedia.org/wiki/Woke
En effet, si le simple ressenti des réseaux sociaux devient le censeur, où va-t-on? Mais enfin, on récolte toujours les fruits de l'arbre que l'on a planté. Avoir fait du relativisme moral le nouveau credo a pour conséquence que plus rien n'est universalisable, et donc il n'y a plus de valeurs, il n'y a que des intérêts. C'est la loi de la jungle. Le moi est le roi, et en cela, il est interdit d'interdire puisque tout peut faire l'objet de consommation et favoriser la production de biens consommables.
Ah, la grande frousse des possédants au XXe siècle a été la lutte des classes. Pour lui mettre des bâtons dans les roues, ils ont d'abord financé le nazisme. Puis, celui-ci n'étant en fin de compte pas très présentable, il a fallu trouver autre chose. Oui, mais rien ne vaut la racialisation des rapports sociaux pour éviter la conscience de classe. L'hebdo "Investir" annonce fièrement que l'un des ténors du CAC 40 s'illustre dans le "Partnering for Racial Justice in Business" ! Quand le français est employé, c'est dans sa version inclusive, ainsi: OUTfront (il n'en faut pas trop quand même) promeut "un réseau interne dédié aux salarié-e-s LGBT+: lesbiennes, gays, bisexuel-le-s, transgenres et toutes autres représentations d'identité de genre, de caractéristiques ou d'orientation sexuelle représentées par le signe +, ainsi que leurs Allié-e-s".
Voilà, voilà, là où le capital commande (en l'occurrence Capgemini), il n'aime pas être contrarié. Sinon, il sera prompt à démasquer les complotistes et autres populistes. Il est vrai que lorsque le cours de Bourse, en 2016, était de 22 € et qu'il est maintenant, en pleine crise, de 131.-€, on a autre chose à faire que de s'occuper du pouvoir d'achat lié aux salaires. Il faut donc occuper intelligemment ceux qui ne sont rien, surtout qu'ils vont devoir payer la note du covid pendant au moins 10 ans. On comprend dès lors pourquoi il faut une nouvelle Inquisition qui peut en outre compter sur la complicité du pouvoir politique.
Les plus anciens d'entre nous maugréaient parce qu'à l'ORTF, du temps du Général, sévissait A. Peyrefitte, qui préparait les infos que les journalistes devaient présenter. On imagine le tollé qu'il y aurait eu s'il avait traité l'opposition politique de conspirationnistes et de populistes !!!!
Après que ce brave homme ait rendu son tablier, on ne voulait plus interdire. Mais finalement, à force de tout tolérer et de tout accepter, ce sont les nouveaux censeurs qui se sont engouffrés dans la brèche. Les bisounours n'ont rien vu venir (ou ont fait semblant de ne rien voir venir...)
Il faut avoir le courage et la lucidité de chercher à déterminer ce qui nous fait peur. Celle-ci, alors, se transforme en crainte. Ce qui n'est plus une émotion négative et nous permet d'aborder une situation à la fois sous l'angle de "l'éthique de conviction" et sous celui de "l'éthique de responsabilité".
Une peur distillée par le pouvoir prend "le masque du bon sens", et c'est là que ça devient dangereux, car on est prêt à accepter tout et n'importe quoi. C'est ce qui se passe en ce moment, avec le covid-19. L'essayiste Y. Harari nous met en garde contre la surveillance biométrique que les pouvoirs tentent de mettre en place. Soyons vigilent; une société totalitaire est ce qu'il y a de pire. Les pouvoirs, en Occident, à l'exception notable du regretté D. Trump, prennent prétexte d'une grippette qui tue exclusivement des personnes déjà malades ou âgées de + de 80 ans pour modifier dans un premier temps nos comportements et pour nous faire accepter ensuite notre "rééducation" en récitant chaque jour le nouveau catéchisme progressiste, où le nouveau peuple élu sera composé de "racisé-e-s, de LGBTQ+, de femmes, racisées ou non, mais toujours victimes des pulsions libidinales des mâles blancs et uniquement ceux-là, de colonisés qui le resteront tant qu'il restera des Blancs, etc...
En réalité, il y a un certain nombre d'idiots utiles, qui servent les intérêts de la classe parasitaire créée par le "Nouvel Ordre Mondial", en nous abreuvant de logorrhées ineptes destinées à masquer le pillage qu'elle opère sur l'économie réelle. C'est l'"upper-class" mondialisée, qui dispose du pouvoir de créer ou d'amplifier des crises (guerre contre la terreur, bancaire en 2008, climatique, raciale et maintenant sanitaire) pour s'approprier des richesses (30% de hausse en 2020 pour la fortune des milliardaires, sachant que les traders qui les enrichissent sont payés de 60 000 à 100 000 $ ou plus par mois. Tandis qu'il s'agit de culpabiliser les pauvres que tout cela crée (1 million de plus en France, rien qu'en 2020). Des sans-dents, des gens qui ne sont rien mais qui veulent jouer au procureur (60 millions, rien qu'en France), bref des déplorables populistes et complotistes qui ne doivent pas avoir droit à la victimisation.
La peur existait-elle chez les hommes préhistoriques ? La peur ne les a-t-elle pas amenés à trouver des solutions ? La peur peut être positive. Au cours des siècles, la peur a revêtu toutes sortes de formes (peur des ennemis, de la souffrance, de l’Au-delà.., ce qui a stimulé des réactions. Avoir eu peur permet de trouver des réponses en soi et de réagir positivement. En ce sens, on peut avoir raison d’avoir peur.