Je vous propose de partir d'un sujet très proche dont nous avions discuté au café philo, reproduit ci-dessous:
La liberté d’expression a-t-elle des limites?
Nous comprenons bien que toute notion de liberté, conçue comme «faire ce que l’on veut, agir sans contrainte, suivre son désir», est contrariée par la vie obligée avec l’autre, en collectivité, qui suppose de reconnaître des devoirs communs, de sacrifier une part de sa liberté, parce que nous vivons dans le cadre d’un contrat social qui définit des droits réciproques, contraires à « l’état de nature », à la libération des instincts: on la voudrait absolue, mais la liberté de tous, passe par la limitation des libertés de chacun. (1)
D’ailleurs, ce qui nous définit, en tant qu’être humain, qu’être social, ce sont nos limites (le temps, la liberté, la connaissance, les traditions, les lois, etc…). Toute forme, physique, sociale, ne se reconnait que par ses limites : sinon, nous plongerions « dans le magma du vide et de l’insignifiance ». (Michel serres). C’est parce qu’il connait ces limites, que l’homme cherche à les comprendre, à les justifier, voire à les transgresser, et cette recherche même, c’est l’expression de la liberté.
La liberté d’expression n’a pas d’autres limites que l’expression de la liberté!
C’est par là que l’humain s’oppose, autant qu'il le peut, à ceux qui le pressent, l'agressent ou le menacent, de l’extérieur comme de l’intérieur, parce que le passé, par la culture, l’éducation, le vécu n’est pas seul à constituer notre existence. L’homme est aussi et surtout devenir, recherche, questionnement.)
La liberté d’expression, comme toute liberté, n’est jamais définitivement acquise, mais toujours à conquérir, à se défendre contre ceux qui cherchent à la limiter encore plus, jusqu’à la rendre inexistante. Pour éviter cet écueil, comme toute liberté, elle s’est toujours posé à elle-même des limites, justement pour être politiquement, socialement et moralement acceptable par tous.
Nos sociétés républicaines et démocratiques en ont fait un droit, par lequel chacun peut s'exprimer sans craindre d'être persécuté, par autrui ou par l'Etat. Mais en sorte que la loi fasse que le droit à l’expression libre ne soit jamais droit absolu. C’est simplement un droit fondamental, défini et garanti par la loi, celui d'exprimer son opinion, sa pensée par tous les moyens, la presse, l'art, l'écriture, la parole, la manifestation, la réunion, l'association. Mais toujours étroitement liée à la question du vivre ensemble et associée à la question de la démocratie.
La Déclaration des droits de l’homme indique: « tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi »! Par exemple la loi Gayssot « du 13 juillet 1990: « Seront punis des peines prévues par le troisième alinéa de l’article 24 ceux qui auront contesté […] l’existence d’un ou plusieurs crimes contre l’humanité », cela pour punir « ceux qui […] auront provoqué à la discrimination, à la haine ou à la violence à l’égard d’une personne ou d’un groupe de personnes à raison de leurs origine ou de leur appartenance ou de leur non-appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée. »
(Il en résulte, dans nos sociétés, une liberté encadrée par les droits de l’homme, afin qu’elle ne fasse de tort à personne, dans le respect de tous. « La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui » Déclaration des droits de Homme et du citoyen, 1789., qui reprend « La liberté est le droit de faire tout ce que les lois permettent..." de Montesquieu, De l'esprit des lois).
La liberté d’expression se définit donc elle-même des limites qui lui permettent d’identifier une simple opinion à une action pour pouvoir la réprimer par une punition ou la censure
Jean-Pierre Michel, (séance du 2 mai 1990, à l’Assemblée nationale):« Le racisme n’est pas une opinion, ce ne sont pas de simples propos, c’est une infraction, un délit. ». Parce que ces propos peuvent provoquer directement des actes répréhensibles et, au moins, participer à un climat d’hostilité au sein de la société.
Hobbes: « De même en effet que la nature du mauvais temps ne réside pas dans une ou deux averses, mais dans une tendance qui va dans ce sens, pendant un grand nombre de jours consécutifs, de même la nature de la guerre ne consiste pas dans un combat effectif, mais dans une disposition avérée, allant dans ce sens, aussi longtemps qu’il n’y a pas d’assurance du contraire. Tout autre temps se nomme paix » (Ch.13 du Léviathan),
Il est ainsi justifié de condamner quelqu’un pour quelque chose qui n’a pas été « en acte », la volonté agressive n’étant que présumée. C’est plus justifiable que de l’ignorer. Il vaut mieux se tromper en interdisant l’expression des idées racistes que se tromper en permettant l’expression nuisible de ces idées. Même si cette notion de présomption contredit la disposition pénale fondamentale selon laquelle « il n’y a point de crime ou de délit sans intention de la commettre » (Article 121-3 du Code pénal).
Il y a comme un consensus pour admettre qu’il ne faut pas laisser tout dire. Par l’impunité, on laisserait libre cours au racisme, au révisionnisme, aux insultes, aux diffamations, aux injures, etc…
De plus cette liberté d’expression n’est pas universelle. Elle n'est pas appliquée de la même manière dans chaque pays. Elle dépend de la législation, de la culture, des traditions, des régimes politiques etc...
En France, la loi empêche d’exprimer haine et injure envers autrui, tout en admettant la critique des religions ou des idéologies ; elle interdit également toute promotion d’idées « pernicieuses » (racisme) ou toute menace à l’ordre public. Le fréquent recours à l’interprétation de la loi est alors nécessaire, avec des litiges particulièrement sensibles dans le cas de l’art et de l’humour. Aux USA, la loi n’empêche aucune expression, pas même la haine, l’injure ou le racisme, sauf l’incitation directe à la violence physique.
Des propos légaux aux USA sont condamnables en France, c’est pourquoi l’autocensure y est si présente.
L'autocensure ( autre limite) est une censure que l'on s'applique à soi-même, de manière préventive, en fonction de sa morale et de son éducation, sur ses propos, ses actes ou ses réalisations, motivée par la pudeur ou par la crainte d'une censure, de représailles, de la perte d'un avantage, d'une action en justice, etc., de la part de l'Etat, d'une institution, d'une entreprise ou d'une personne dont on dépend. L'incitation à l'autocensure est une forme subtile de censure qui donne l'illusion de la liberté d'expression : il y a des choses que l'on s'empêche (consciemment ou inconsciemment) de dire ...(5)
La question posée est de savoir si on pourrait imaginer ou réclamer une liberté d'expression sans limites. C’est se poser la question des critères moraux, politiques, ou philosophiques des limites.
Parce que ceux que l’on censure ne disparaissent pas miraculeusement de ce fait, pas plus que cela ne fait changer d’avis leurs sympathisants. Au contraire, cela les conforte dans leur martyrologie: si on me censure, c’est parce que je dis la vérité, parce que je dérange les puissants et les vermines que je combats.
Alors, il y a ceux qui pensent que si la liberté existe, et elle est sans limites, sinon elle n'existe pas !
Parce que, si l'on prend le problème de la censure, dont les dictatures abusent : elle suffit presque à définir une dictature. Pourtant, elles prétendent à permettre la liberté d’expression, mais celle-ci ne montre, au mieux, qu’indifférence et aucun respect envers les croyances des autres, et au pire, ne permet que ce qui ne s’exprime sournoisement qu’en faveur d’une pensée absolutiste, politique ou religieuse, qui ne reconnaît qu’un seul référentiel de vérité absolue.
Et puis il y a l’idée d’une liberté d'expression qui ne doit pas être limité car elle est à l'origine et en lien avec toutes les autres libertés. Le combat pour la liberté commence souvent par le fait de défendre la liberté d'expression. Par exemple dans les pays non démocratiques, le dessin de presse, la littérature, l’art, parce qu'ils permettent de critiquer le pouvoir sont censurés.
"La liberté d'expression conditionne l'exercice de tous les autres droits" Robert Badinter dans le Monde
Et ce n’est pas souvent mieux dans les démocraties qui se montrent bien souvent hypocrites :
-la loi du Marché (l'économie) règne en maître et décide par elle-même de ce qui "peut" être montré (films d'action commerciaux ... ou même journaux télévisés) ou non (de nos jours, on n'est pas "libre" de faire une émission de TV qui ne récolte pas suffisamment d'audimat, donc d'argent).
-la laïcité autorise la liberté de culte, mais interdit toute expression qui équivaudrait à une forme de prosélytisme, du moins dans le cadre de l'espace public (le voile islamique, par exemple).
-en outre tout ce qui peut porter atteinte à la sécurité de l'Etat est interdit. Par exemple pendant une guerre il y a le secret-défense qui empêche la divulgation d'informations qui pourraient aider l'ennemi.
Déjà John Stuart Mill, De la liberté (1859), défendait une position libérale radicale: la liberté d’expression doit être totale, toute opinion doit pouvoir s’exprimer, aucune opinion, fut-elle la plus fausse ne peut être interdite : « Si tous les hommes moins un partageaient la même opinion, et si un seul d’entre eux était de l’opinion contraire, la totalité des hommes ne serait pas plus justifiée à imposer le silence à cette personne, qu’elle-même ne serait justifiée à imposer le silence à l’humanité si elle en avait le pouvoir. [ ] le mal particulier qui consiste à réduire une opinion au silence revient à voler le genre humain : aussi bien la postérité que la génération présente, et ceux qui divergent de cette opinion encore plus que ces détenteurs. Si l’opinion est juste, ils sont privés de l’opportunité d’échanger l’erreur contre la vérité ; si elle est fausse, ils perdent un avantage presque aussi grand : celui de la perception plus claire et de l’impression plus vive de la vérité, que produit sa confrontation avec l’erreur. »- Donc l’opinion d’un seul, doit être connue de tous ceux qui sont susceptibles de l’entendre, d’y adhérer, voire de la discuter faute de léser pour toujours toute l’humanité présente et à venir. Parce que cette opinion pourrait changer une manière d’être, une façon de vivre ou encore une façon de faire, si elle s’avère vraie, mais, même fausse, on lèse encore l’humanité, car cela empêche de mieux mettre en lumière l’opinion vraie, et de mieux percevoir la vérité. Pour lui, toute opinion appartient à l’humanité.
Mais il n’était pas confronté à l'avènement de l'ère du numérique qui pose de nouvelles questions en terme de liberté d'expression. Jusqu'à quel point on peut tolérer et autoriser la diffusion d'idées anonymes ou non, farfelues, dangereuses, diffamatoires, contraires au respect de la vie privée, ou contraires à la démocratie?
Il pensait que personne ne contesterait la science, qu’il n’y aurait plus d’astronomes qui soutiennent que la Terre est immobile au centre de l’univers, voire qu’elle est plate, qu’elle n’a que 4000 ans, que toute autre théorie provient de la tyrannie d’une majorité.(2)
Pourtant il est juste de se demander si la loi doit garantir la liberté d'expression et non la limiter. Sans garantie de la liberté d'opinion il n'y aurait vraiment plus de confrontation et moins de possibilité de se définir en tant qu'individu. Sans garantie par la loi de la liberté d'expression, les échanges et le dialogue sont moins riches, les œuvres artistiques moins audacieuses, et la possibilité de s'informer restreinte.
"Soutenons la liberté de la presse, c'est la base de toutes les libertés, c'est par là qu'on s'éclaire mutuellement", Voltaire.
Un individu doit pouvoir s'exprimer sans se soucier de la loi. Les paroles ne tuent pas ou ne blessent pas au sens propre. On doit pouvoir s'exprimer sur tout sans craindre les conséquences.
L'usage de la censure par l'Etat est une pratique autoritaire. Le peuple doit être libre de dire et de penser ce qu'il veut, d'accéder à la vérité et à la réalité, dans une véritable démocratie. Défendre la liberté d'expression, c'est défendre la démocratie. "Je ne suis pas d'accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu'au bout pour que vous ayez le droit de le dire" Propos attribués à Voltaire. (3)
Etre libre de s'exprimer permet d'avoir une pensée et un avis différents de ceux des autres, de construire une pensée personnelle. « Car sans possibilité de s'exprimer être libre de penser ne sert à rien ..." J.S. Mill. (4)
Même si, comme le disait Desproges: « Il vaut mieux se taire et passer pour un con plutôt que de parler et de ne laisser aucun doute à ce sujet. ».
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NOTES
1-Le contrat social (Hobbes, Locke et Rousseau) est une solution proposée au problème de la justification de la société civile. Ce contrat de soumission est l’abandon volontaire et complet de la souveraineté individuelle aux mains des gouvernants qui s’engagent de leur côté à veiller sur la sécurité et l’utilité commune. C’est un contrat des hommes avec un maître, représenté par un seul (Léviathan de Hobbes) ou par une majorité représentative (Locke), ou comme Rousseau par : « Trouver une forme d’association par laquelle chacun s’unissant à tous n’obéisse pourtant qu’à lui-même et reste aussi libre qu’auparavant. » Cette association par le don total (aliéner, c'est donner ou vendre) de chacun à toute la communauté rend inutile un contrat de soumission.
2-L'anonymat permis parfois par les réseaux sociaux autorise certains à tenir des propos haineux, injurieux, racistes, homophobes, sexistes sans être inquiétés. Il est nécessaire d'appliquer la même législation sur la liberté d'expression dans l'usage des réseaux sociaux afin de limiter les phénomènes de harcèlement qui peuvent mener certains au suicide. « La diffamation est une fausse accusation qui porte atteinte à l'honneur et à la considération d'une personne. La diffamation peut être raciste, sexiste, homophobe. Elle relève d'une procédure spécifique permettant de protéger la liberté d'expression".
Le respect de la vie privée. Il est essentiel que chaque individu puisse conserver une vie privée et décider de lui-même lorsqu'elle devient publique sinon sa liberté est restreinte par la liberté d'expression.
« Chacun a droit au respect de sa vie privée. »
Ainsi, chacun a, sur le fondement de l'article 9 du code civil, le droit de s'opposer à la reproduction de son image ou la diffusion de tout commentaire relatif à sa vie privée.
3- "Tout individu a droit à la liberté d'opinion et d'expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d'expression que ce soit". Déclaration des droits de l'Homme (1948) article 19. Une liberté d'expression totale permet aux individus d'exercer leur citoyenneté.
L’expression des idées est importante car elle permet au peuple d’être conscient et d’accéder à toutes les informations nécessaires. La liberté d’expression permet également de lutter contre les risques d’un pouvoir trop puissant. Si la liberté d’expression est limitée, le peuple ne pourra plus donner son opinion et seuls les détenteurs du pouvoir pourront s’exprimer.
« On montre que, dans une libre république, il est permis à chacun de penser ce qu’il veut et de dire ce qu’il pense » Emile Zola.
4-On ne peut pas, lorsque l’on veut comprendre le choix que l’on a fait de nos actions, éliminer ce que nous sommes déjà, notre histoire et celle qui nous environne. Suis-je réellement l’auteur de mes volontés : ne suis-je pas, par exemple, en grande partie le produit de mon conditionnement social ?
« Les hommes se trompent en ce qu'ils se croient libres, écrivait Spinoza, et cette opinion consiste en cela seul qu'ils ont conscience de leurs actions et sont ignorants des causes par où ils sont déterminés [ ] Ils ont conscience de leurs désirs et volitions, mais point des causes qui les font désirer et vouloir » (Éthique).
Rien ne me dit non plus que mon désir soit bien le mien. (Désir mimétique de Girard).
Pour que nous désirions une chose, il suffit que nous imaginions qu’autrui la désire. Il n’est même pas nécessaire qu’autrui désire effectivement cette chose, ce qu’on bien comprit les publicitaires qui représentent plutôt quelqu’un qui possède la marchandise et s’en réjouit, (surtout lorsqu’il s’agit d’une célébrité people) que l’objet lui-même : nous ne désirons pas l’objet par besoin mais par jalousie et rivalité.
Cette dimension mimétique du désir a encore été développée par René Girard. Nous ne désirons pas un objet pour lui-même mais parce qu’il est désiré par d’autres.
René Girard prend l’exemple d'enfants qui se disputent des jouets semblables en quantité suffisante, ce qui conduit à reconnaître que le désir mimétique est sans sujet et sans objet, puisqu'il est toujours imitation d'un autre désir et que c'est la convergence des désirs qui définit l'objet du désir. En conséquence il n’est pas d’abord désir d’appropriation d’un objet, mais désir d’appropriation du désir de l’autre : « tout désir est désir d’être ». Au sein d’une société, si deux individus désirent le même objet, il y en aura bientôt un troisième, un quatrième et de proche en proche se déclenche un conflit généralisé. Il s’agit de ce que Girard dénomme « la crise mimétique ».
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5-"Il n'y a pas de limites à l'humour qui est au service de la liberté d'expression car, là où l'humour s'arrête, bien souvent, la place est laissée à la censure ou à l'autocensure." Cabu –
"Le marché sans frontières, l'art sans oeuvre la reproduction sans sexe, le roman sans récit, le café sans caféine, la vie sans le réel, donc sans le vivant (sauf récupéré dans des fake-news), voici ce « déjà là », qui nous attend".
On pourrait ajouter la liberté sans responsabilité, cad le caprice, la philosophie sans recherche de sagesse, cad l'expression du seul ressentiment, la politique sans recherche d'un bien commun, cad une nouvelle domination de classe, une religion (celle du droitdel'hommisme) sans recherche du sacré, cad une idolâtrie, une famille sans père ni mère, mais un parent 1 et un parent 2, ce qui fera le bonheur des psy, par quoi remplacera-t-on Oedipe? La liste n'est hélas pas exhaustive.
Mais on s'en sortira. Le jour n'est plus très loin, où, du passé, on fera table rase !
Je pense également qu'une suspicion légitime est aussi de mise envers le "parti du bien", celui-ci conduisant fréquemment aux pires avanies. De même avez-vous constaté que les défenseurs de l'ordre moral( cf. la moraline de Nietzsche) sont fréquemment les plus corrompus, voyez Trump.se une marge de manœuvre suffisamment importante pour permettre ce que Bergson appelle l 'Évolution Créatrice. Je suis (pour une fois) d'accord avec Jean Luc pour dire que tout ne relève pas de l'intentionnalité, mais également de nos déterminismes biologiques, affectifs et socio-culturels ainsi que des présupposés métaphysiques qui vont poser les jalons de notre weltanschauung. Je rejoins admin pour penser qu'il convient d'en expliciter les mécanismes, la philosophie venant en outre nous inciter à identifier en nous même les diverses modalités , par des exercices spirituels comme l'a décrit Pierre Hadot. Cette identification me semble bien plus féconde que l’illusion de pouvoir s’abstraire de toute idéologie, ce terme étant souvent employé pour disqualifier ce qui ne nous convient pas ( cf. le marxisme).
Bien entendu, cela va de pair avec l'exercice de l'esprit critique au sens des 3 critiques de Kant ou autrement dit, de passer les idées au crible de l' examen rationnel: sapere aude càd ose savoir !
Ce savoir n'est en effet possible, comme le pense admin, que si l'on applique des opérateurs de vérification logique et factuelle, permettant d’écarter les infox et les propos délirants pour ne pas tout placer sur le plan, dans le chaos d'un tohubohu originel. Cette analyse critique doit également permettre de nous mettre à distance de l'air du temps ou zeitgeist et l'on peut en effet mentionner le biopouvoir ( Foucault ), dont l'ampleur a réalisé récemment un saut qualitatif dans le contexte de la pandémie.
Je partage aussi l'idée qu'une suspicion légitime est de mise envers le "parti du bien", celui-ci conduisant fréquemment aux pires avanies. De même avez-vous constaté que les défenseurs de l'ordre moral( cf. la moraline de Nietzsche) sont aussi les plus corrompus? Voyez Trump.
Tout ne s'explique pas. L'humain a un besoin inné de croire (en des dieux, des mythes, des idées, des utopies, etc...), ressent, contrairement à l'animal, le besoin et la nécessité d'améliorer ses conditions de vie, donc de créer une économie, éprouve la nécessite de vivre et de travailler au sein de structures organisées (l'animal politique d'Aristote) et cherche à exprimer tout cela sous des formes parlant plus à l'émotion qu'à la raison (l'art, la culture).
Si la nature, si tant est qu'elle ait une conscience, avait été préoccupée par l'envahissant principe de précaution, elle n'aurait pas créé le vivant. Celui-ci est un tâtonnement permanent, car le vivant est précisément ce qui ne laisse enfermer dans aucun réglage précis. Avoir créé le vivant, revenait à créer l'idée d'une finalité. Si tout ce qui est, résulte du hasard, c'est que le hasard est par lui-même en mesure de définir une finalité. Rien ne disposait des molécules d'oxygène et d'hydrogène (l'eau) à créer la vie, et pourtant la vie est apparue, sous de multiples formes, et bien plus tard, la conscience. Celle-ci doit s'adapter aux processus évolutifs en cours et admettre qu'elle n'a vraisemblablement pas l'usage exclusif de ce qui relève de l'intentionnalité.
Trop drôle. Le résultat de l'élection aux USA n'est pas encore officiellement proclamé que déjà l'on a un vaccin contre le covid. La Bourse s'enflamme et les valeurs aéronautiques prennent 35 % ! La presse spécialisée avait conseillé le secteur....mais cela devait être un hasard. Depuis le début du "coronazirkus" en mars dernier, j'avais dit qu'il ne s'agissait que d'une vaste pitrerie afin de nuire à la Chine (c'est loupé), nuire à Trump (c'est réussi) et permettre une vaste réallocation d'actifs (ce qui s'est fait).
Ah, il est beau, l'Occident et ses manipulations. C'est ce que certains appellent ses "valeurs".
A mon avis, la Chine ne va pas oublier le coup de Jarnac qu'on a voulu lui faire et on peut se préparer à des changements monétaires pour le futur ( création d'un e-yuan qui contournera totalement le système SWIFT et rendra inopérant l'extraterritorialité du Droit US). Biden, c'est d'ores et déjà bidon !
L'Europe possède des convictions communes comme bien sûr les droits de l'humain, par opposition aux régimes autoritaires (entre autres la Chine et Russie), une culture propre et trés étendue, un attachement aux mesures sociales par opposition aux Etats-Unis où par ex. il est difficile de mettre en place une sécurité sociale et last but not least une volonté de rechercher la concorde entre les peuples.
Au chapitre vérifications des faits: les migrants ukrainiens se dirigent massivement vers la Pologne et la population ukrainophone garde une rancune tenace à l'égard de la Russie suite à de nombreuses exactions.
Sino qu' il existe des programmes qui permettent de changer d'adresse IP et ainsi d'échapper aux poursuites.
Il est assez étonnant de constater, mais c'est un travers courant, que lorsqu'on parle de pays autres que ceux de la sphère atlantiste, on est soupçonné de cautionner leurs régimes politiques. Comme si l'Occident avait la possibilité et la légitimité d'opérer des changements de régime partout dans le monde. Certes, il s'y essaie parfois, comme en Ukraine. Mais où le niveau de vie s'est-il accru depuis 2014? En Ukraine ou en Crimée, restée fidèle à la Russie? Est-ce l'Ukraine ou la Crimée qui est un pays d'émigration? Et d'ailleurs, où vont les émigrés ukrainiens? En Occident ou en Russie?
En réalité, l'Occident est plus occidentalo-centré que jamais. Il s'imagine être le phare du monde car il a décrété que l'ensemble qu'il représente ne serait jamais rien de plus qu'un marché, ce qui n'est qu'une simple posture idéologique. Alors que les dirigeants d'autres pays veulent promouvoir un modèle de civilisation où la majorité de la population pourrait se reconnaître et s'épanouir.
Se contenter d'affirmations approximatives, du style: on est les meilleurs, relève, à mon sens, d'une paresse de l'esprit. Mais fort heureusement, on peut en sortir. Et d'ailleurs, il faudra en sortir, car l'Europe, vue comme un simple ensemble d'individus consommateurs, sans nationalité ni identité, sans sexe, sans culture de référence, sans religion, sans famille naturelle, et maintenant même sans vie sociale, va vers l'échec. C'est avant toute chose, les droits de l'homme ET du citoyen qu'il faudra rétablir, ce qui, il est vrai, et là je rejoins mon contradicteur, n'est pas dans le programme du RN.
Les auteurs ne sont pas anonymes en fait. L'utilisation du pseudo est une façon de ne pas divilguer sur les forums leur identitée civile. Ils ont une double identités qui leur permet de dire des choses qu'ils ne s'autoriseraient pas de dire en étant identifié par leur nom. Cependant, ils ont une adresse IP qui les expose à des poursuites s'ils outrepassent leur droit. C'est parfois une vrai foire d'empoigne ou un pugilat. Ce défouloir à peut-être le mérite d'exister car sous le couvert de l'anonymat les choses sont plus facilement révélee. A contrario, cela peut être très violent.
Parmi les états refusant la liberté de conscience il y a très clairement la Chine et la Russie. Comme toute analyse doit être placée en perspective et contextualisée, en comparaison le programme du Rassemblement National apparait comme un aimable parangon de démocratie consensuelle. Il est totalement contradictoire de cautionner ces régimes et de défendre la liberté d'expression.
Par ailleurs il me semble également qu' Internet favorise la monoculture des idées, pour laquelle le terme d'information "en silo" a également été utilisé. Ceci d'autant plus que les algorithmes des moteurs de recherche sont conçus en ce sens (par ex. Page Rank ). La toile permet une amplification massive de la rumeur à un niveau inégalé jusqu'a ce jour, par diffusion d' informations non vérifiées et d'auteurs souvent anonymes, à grande vitesse et à large échelle.
Les premiers réseaux sociaux , les premiers forums ont vu le jour dans les années 2000. A l’époque l’énergie était focalisée sur son développement et son organisation. Certain voulait parler de jardinage, d’autre de cuisine et d’autre aimait davantage donner des directives. C’était interessant de vivre et d’observer les prémisses des réseaux sociaux. Aujourd’hui 20 ans après nous n’en sommes plus là. Nous en sommes à se poser la question de l’utilisation de l’identité avec le refus d’accepter les pseudos, les avatars. La question de son identité sur Internet est fondamentale. Nous avons tous déjà une identité avec une adresse IP qui permet à la ‘police’ de jouer son rôle et aussi de rester des citoyens. De nouvelles lois sont en train de paraître pour qu’Internet reste un espace de liberté d’expression. Je retiens les deux principes directeurs présentés par jb.jost qui restent tout à fait applicable à Internet.
Cédric Villani a tenu des propos cette année au sujet d’Internet. Internet à tendance à créer des tunnels. Ainsi chacun crée son tunnel : celui qui s’interresse uniquement au jardinage ou à la cuisine va peu s’inscrire sur les réseaux qui parlent de religion ou de philosophie. Finalement, on reste informé sur les sujets qui nous préoccupent et on a peu accès aux autres sujets. Il est d’autant plus difficile d’avoir vraiment accès aux réseaux en Chine ou en Russie pour des raisons politiques et de censures. Par ailleurs le fonctionnement intrinsèque d’Internet favorise cette création de tunnels. Bienvenue aux cookis ! Et aux autes pisteurs divers et variés ! Ceci me semble limiter la liberté d’expression.
Acontrario les effets médiatiques sont puissants avec une multitude d’informations qui se répètent et qui polluent nos fils d’actualités. Connaitre la source de l’information me paraît le plus important et d’ailleurs les grands médias sont les sources qui nous gardent informée. Internet reste une sphère très légiférée. Je crois aussi que nous sommes de plus en plus avertis au sujet de fake news. Phénomène qui est apparu aussi et qui nécessite une plus grande vigillance. C’est une bonne chose pour l’esprit critique je pense.
En effet, et ce dont il était question, du temps des Lumières, était la liberté de conscience.
L'opposition, au niveau mondial, est entre les gouvernements qui acceptent cette liberté de conscience et ceux qui la refusent. De la liberté de conscience naît naturellement la liberté d'opinion. Celle-ci inclut le droit à la vulgarité et à la provocation, toutefois il ne faut pas oublier que de nos jours, ce qui est publié est divulgué mondialement.
Avec les conséquences que l'on sait.
Dans un monde d'après le bouleversement induit par Les Lumières, le sacré n'est plus un dogme produit par une quelconque autorité religieuse, politique ou morale, mais au contraire les droits individuels et collectifs, dont la liberté est probablement le premier et le plus fondamental: cf. la Déclaration des Droits de l'Homme (et de la Femme) citée supra. Celle-ci stipule également les libertés de culte et de conscience, qui en découlent bien évidemment.
Cela signifie que s'il n'est pas complétement possible "d'interdire d'interdire" pour une raison logique de non-contradiction, il convient néanmoins de réduire la censure à sa plus simple expression.
Il me semble que les principes directeurs peuvent se formuler ainsi:
-seul ce qui est performatif, càd ce qui se traduit par une action et non par l'opinion en elle même, peut motiver une interdiction. Exemple: il convient d'autoriser les idées révolutionnaires tant qu'elles n'appellent pas explicitement à l'insurrection. Ceci bien entendu en contexte démocratique, car en cas de régime autoritaire la question disparait de toute façon par suppression des libertés et la révolte devient alors légitime. Le même raisonnement pouvant s'appliquer aux idées d'extrême droite.
- interdiction de la diffamation. Ne pas autoriser les attaques ad hominen qui visent à disqualifier un individu en son être et non pour ses comportements ou ses opinions, car je le rappelle, si non voulons la liberté toute opinion doit aussi pouvoir être contestée.
En dehors de ces conditions très limitées, il ne devrait pas y avoir de restriction à la liberté d'opinion, sous peine de tomber sous le joug de l'asservissement.
En dehors de ces conditions très limitées, il ne devrait pas y avoir de restriction à la liberté d'opinion, sous peine de tomber sous le joug de l'asservissement.
Rappelons nous que l'on ne combat pas efficacement les idées par la censure, mais que seule la force de conviction d'un échange argumenté peut y parvenir !
La foi reste très personnelle. C'est la croyance, elle est présente dans toute les réligions. Alors que les religions relèvent de la sphére historique et sociale. C'est une institution. La foi est peut être la fidélité que chacun à envers sa propre institution religieuse, envers son prophète ou son dieu. On peut comparer sa foi à celle d'une autre personne. On a plus ou moins la foi. Nous sommes plus où moins fidèles.
La foi ce peut être l'espoir, la vie, le nirvana versus le pessimisme, la mort, la méchanceté, la haine.
Au sujet de la mort, c'est bien différent lorsqu'elle est imminente et réelle ou imaginée, voir fantasmée, redoutée. C'est aussi autre chose que d'être en danger de mort.
Une chose est certaine : la mort c'est l'affaire des vivants qui savent qu'ils ne sont pas immortels.
La mort peut être joyeuse pour certain. Cette année sur les réseaux sociaux une vidéo d'un enterrement m'a donné une bonne leçon de vie. Un père a demandé avant de mourir en dernier voeux à sa fille de diffuser un message audio au cimetière et lui a ordonné de le faire seulement le jour de son enterrement. Elle a donc réalisé son dernier voeux. Il s'agissait d'un fou rire. Et un fou rire très communicatif qui a duré plusieurs minutes. C'est très émouvant ce rire qui se mèle au larme. Quelle ironie !
A l'évidence, mais comme nous sommes confrontés à notre propre mort, peut-on en faire un sujet de moquerie? Imagine-t-on un requiem joyeux ou burlesque? Il y a un moment où il faut savoir s'arrêter de rire, car ce serait rire de sa propre disparition, ce qui, en soi, n'est en rien ce qui relève du comique.
D'où je maintiens que la religion, ou plus exactement la foi, n'est pas une opinion, mais une fidélité à la représentation que l'on se fait de soi. Représentation qui peut être joyeuse.
La joie est source de plénitude, et celui qui est joyeux ne cherche jamais à se moquer. Tout au plus sera-t-il ironique. La moquerie, surtout si elle s'accompagne de vulgarité et de grossièreté, est plutôt la marque d'une frustration et ne traduit qu'une forme de bêtise et de méchanceté (ce que les "charlistes" veulent être d'ailleurs).
Maintenant, s'il y a un public que cela amuse, ce n'est pas moi qui vais m'en moquer !.
S’il s’agit d’humour caustique, de dérision la finalité est de déclencher le rire. Celui qui se sent offensé pourrait même se sentir harcellé du fait de la répétition et de la victimisation. Mais dans les faits les cibles sont multiples (religion, politique, sociale). Dans le cas de l’humour caustique, de la dérision c’est de la création, de l’invention sur notre vécu social. La pitié et la compassion n’ont pas leur place ici dans cette forme d’humour. Il s’agit là, de savoir ne pas se prendre au sérieux. Y aurait-il une autorité si puissante qu’il faille absoluement la prendre au sérieux, la respecter, ne pas la ‘froisser’?
Hannah Arrendt dit dans un de ces essais : l’autorité ne se décrête pas elle s’autorise. Quelle serait alors cette forme d’autorité mondiale qui aurait des valeurs si respectables si puissantes qu’elle ne peut tolérer un ‘manque de sérieux’ envers elle. De quelle autorité s’agit-il ? Certain crie au respect car c’est un manque de respect cette image du prophête. Dans la dérision, le laché prise sur ‘l’autorité’ est sa raison d’être. S’il existe une autorité qui ne permet aucune dérision à son sujet, ce ne peut être une autorité qu’on autorise.
Tout est dans la nuance: se moquer n'est pas haïr, mais utiliser pour cela des procédés obscènes, du style de Charlie-hebdo, peut être considéré comme insultant. Il faut bien admettre, et c'est ce que ne comprend pas Charlie, que la religion n'est pas une opinion, elle ne répond pas du discours. Elle est ce qui permet de donner un sens à la mort. En Occident, les penseurs passent leur temps à chercher à donner du sens à la vie, et bien sûr ils n'en trouvent aucun. Ils préfèrent alors nier la mort et se réfugier de manière infantile dans des peurs paniques lorsque les medias leur serinent à longueur de journée que cette année, Halloween pourrait être la réalité pour un très petit nombre d'entre eux.
Plutôt que de s'interroger sur une très abstraite liberté d'expression, cherchons à savoir ce que l'on veut exprimer, et si cette expression, ou du moins sa formulation, est toujours légitime dans un monde où l'information circule - au niveau mondial - à la vitesse de la lumière.
Il ne faut toutefois pas oublier, que comme le con, l'obscurantiste est toujours l'autre !
La liberté d'expression genère deux corréllats indépassables:
-la diversité des opinions, y compris dans leur aspect conflictuel.
-le fait d'être imanquablement confrontés à des prises de position auquelles nous sommes opposés, voire qui nous choquent.
C'est cette cohabition des idées contradictoires dans un espace de délibération qui permet l'émergence de l'esprit critique et qui caractérise la démocratie depuis ces origines grecques.
L'un n'existe pas sans l'autre, évidemment. Mais si l'un et l'autre s'appuient sur la raison et le dialogue (qui est bien plus que la simple tolérance, qui est toujours condescendante), cela permet d'éviter le conflit.
Le rôle de l'éducation est de former des citoyens aptes à exercer leur aptitude à raisonner et à dialoguer. D'élever l'enfant vers la citoyenneté. Le terroriste, quel que soit son moyen d'action, refuse cela. Le terrorisme est toujours une forme de nihilisme, car il tue, ne sachant rien proposer. L'obscurantiste qui lui sert de caution, confond éducation et élevage, dans le sens d'élevage d'animaux.
Dans la situation actuelle en Europe, continent où la notion de liberté d'expression est née, la question à se poser serait plutôt : que faire pour sauvegarder la liberté d'expression? Car celle-ci subit de plus en plus d'attaques: le harcèlement moral contre ceux qui ne plient pas l'échine prenant le pas sur le débat argumenté et raisonné.
Car les idéologues qui, pour notre malheur, ont pris le pouvoir, humilient ceux qui ne répètent pas leurs mantras. Ils ne les qualifient non seulement de populistes, de complotistes, afin de rendre, à leurs yeux, le débat inutile mais ils enserrent toute l'opinion publique dans une nasse juridique qui éreinte les opposants au Nouvel Ordre Mondial. Ainsi, le citoyen français qui veut s'intéresser à la chose publique, a à faire face à une armée d'inquisiteurs: le Conseil d'Etat, le Conseil Constitutionnel, la Cour européenne des droits de l'homme, la Cour de justice de l'UE.
L'individu est ainsi peu à peu broyé par des pouvoirs non élus et doit se soumettre à une autocratie judiciaire qui ne connaît que l'arbitraire pour assurer sa domination. Il est bien loin, le temps de gaullisme, où ce qui primait était la France, puis l'Etat et enfin le droit.
Mais la France n'existe pour ainsi dire plus, l'Etat n'est qu'une gigantesque machine administrative, ce sont donc les juges qui exercent le véritable pouvoir, et ceux-ci sont les instruments destinés à mettre en musique les théories néo-libérales où d'ailleurs, le droit lui-même est appelé à disparaître au profit du simple commandement hiérarchique.
Le néo-libéralisme, dans sa haine de toute organisation étatique, est ce qui a permis l'émergence du terrorisme nihiliste. L'un et l'autre sont les deux faces d'une même pièce, celle qui nie la notion même de culture et de civilisation. L'un et l'autre doivent être combattus avec détermination, sinon, évidemment, toute notion de liberté d'expression disparaîtra.