Hobbes s'était déjà penché sur cette question: "Il n'y a presque aucun dogme touchant le service de Dieu, ni touchant les sciences humaines, d'où il ne naisse des dissensions, puis des querelles, des outrages, et d'où peu à peu les guerres ne se forment, ce qui n'arrive point à cause de la fausseté des dogmes, mais parce que tel est le naturel des hommes que, se flattant de l'opinion de quelque sagesse, ils voudraient bien que tous les autres eussent d'eux la même estime".
Puisque le peuple est incapable de sortir d'un état de querelle permanant, c'est donc au souverain de dire ce qui est juste et ce qui ne l'est pas. Et ainsi, concernant les affaires religieuses, devrait-il instaurer un culte unique et obligatoire, "car autrement toutes les plus absurdes opinions touchant la nature divine et toutes les plus impertinentes et ridicules cérémonies qu'on ait jamais vues se rencontreraient en une seule cité".