Jaurès, en son temps, avait donné une réponse à cette question, en affirmant que "la patrie était le seul bien de ceux qui n'en ont aucun". Vue ainsi, la patrie représente ce qui caractérise un bien commun; celui-ci étant ce qui est nécessaire à tous, et surtout à ceux qui sont dépouillés de tout. Et Jaurès continue: "A l’intérieur d’un même groupement, il y a forcément chez les individus, même des classes les plus opposées ou des castes les plus distantes, un fonds indivisible d’impressions, d’images, de souvenirs, d’émotions. L’âme individuelle soupçonne à peine tout ce qui entre en elle de vie sociale, par les oreilles et par les yeux, par les habitudes collectives, par la communauté du langage, du travail et des fêtes, par les tours de pensée et ces passions communs à tous les individus d’un même groupe que les influences multiples de la nature et de l’histoire, de la religion, de la guerre et de l’art ont façonné ".
Ainsi le bien commun est-il ce qui permet de créer du lien, formant les conditions permettant de donner du sens à la vie. De la sorte il incite à l'épanouissement de chaque individualité, à l'expression de chaque singularité et à la réalisation de chaque personnalité.