Certains avaient esquissé puis approfondi des réflexions sur "l'être au monde", sur ''être ou ne pas être", sur "l'être et le non-être", ou encore " l'être et le néant".
De fait, chaque individu, avant sa conception et après sa mort, n'est pas. Il est absent à lui-même, absent du monde et celui-ci mène son existence dans l'indifférence de notre présence ou de notre absence. C'est en prenant conscience de cette absence infinie, tout autant avant notre vie qu'après notre mort, que nous pouvons admettre que la non-absence que constitue notre existence est nécessaire. Sinon pourquoi serait- elle? Elle n'a de raison d'être qu'en fonction de cette nécessité.
Nous sommes; certes pour prendre connaissance d'une éternité d'inexistence quant à notre être particulier, avant d'être et après avoir été, mais aussi pour comprendre que le court laps de temps durant lequel se déroule notre présence au monde, ne doit en rien être considéré comme vain. Cette présence est ce qui fait sens, à charge pour nous de lui donner un contenu précis. Ainsi nous pourrons éprouver la nécessité de notre existence particulière, qui est momentanément une absence d'absence. Elle n'est en rien absurde et nous fait à tout le moins comprendre la totale absurdité des théories nihilistes et des comportements (auto)-destructeurs.